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Comment peindre un paysage d'été sans être innondé de vert ? Voilà un problème souvent rencontré par les peintres en herbe pour ne pas dire en herbe verte.
Pour la réalisation de ce tableau j'ai utilisé des couleurs acryliques suivantes : Blanc de Titane, Jaune Cadmium clair, rouge brillant, ocre jaune, Terre d'ombre brûlée, Bleu Phtalo, Bleu Outremer et Violet Cobalt foncé. Une série de pinceaux Raphaël plat, rond et Filbert, une brosse en soie de porc et un pinceau traînard. Une spatule pour faire les mélanges, une palette humide et une toile cartonnée 10 x 12 po. (F4).
Installé confortablement, la photo est à proximité de la toile, afin de l'observer souvent et la comparer à la toile.
Afin de limiter la dominance des verts, j'applique sur la toile, une couleur de fond contenant la couleur complémentaire, soit le rouge. Ici, je fais un rose avec du blanc et du violet. Ma toile a déjà une base de gris bleuté.
Le fond est terminé et bien sec. Cette dominante rosée apportera un équilibre visuel avec les verts du paysage et le rendra plus agréable.
Je dilue du bleu outremer avec beaucoup d'eau pour obtenir une peinture à la consistance de l'encre. Le bleu outremer est légèrement violacé et moins verdâtre que le bleu phtalo. Encore une précaution pour s'éloigner du vert.
Je positionne les principaux éléments en traçant les grandes lignes. Il n'est pas question de mettre des détails, mais bien de situer l'emplacement des parties importantes du tableau. Cette opération ne doit durer qu'une minute ou deux.
Voilà le dessin terminé. C'est très sommaire et ça suffit largement.
Avec du bleu outremer et du terre d'ombre brûlée, je fais un noir plutôt brunâtre que bleuté. Encore une fois, pour m'éloigner du vert.
J'applique cette couleur très grossièrement, sans faire de détail et en frottant vigoureusement la toile avec une brosse en soie de porc.
Je couvre toutes les parties qui me paraissent les plus foncées sur la photo.
Je prépare un mélange très clair avec du blanc de Titane, un peu de violet et un peu de bleu outremer.
J'applique cette couleur avec le pinceau Filbert Raphaël assez petit. Je donne des touches irrégulières et dans tous les sens. Je laisse apparaître la couleur du fond de temps en temps.
Je prépare un mélange très clair avec du blanc, du jaune et une toute petite quantité de bleu phtalo pour obtenir un vert tirant sur le jaune et très clair.
J'applique cette couleur aux endroits les plus clairs de la photo. Cette opération peut paraître anodine, mais elle est très importante car, non seulement elle me permet de définir les zones qui représenteront la lumière dans le tableau, mais en plus, elle me permet d'évaluer et de juger de la puissance du contraste entre les valeurs les plus claires et les plus foncées qu'on a mises plus tôt.
J'applique cette couleur généreusement, toujours sans faire de détail et sans chercher à représenter la texture du feuillage. À partir de maintenant, je préserverai ces tons clairs en faisant bien attention de ne pas trop les recouvrir de teintes trop foncées.
Avec le blanc, le jaune cadmium clair, l'ocre jaune, le bleu outremer et le bleu phtalo, je crée, sur la palette, des gammes de tons dégradés allant d'une couleur vers l'autre. Ainsi, je peux créer plusieurs verts, certains saturés, et d'autres plus atténués, tirant vers le gris ou le kaki.
J'applique ces différents verts par de grands coups de pinceau, en allant des tons les plus foncés verts les plus clairs.
Au fur et à mesure que je pose ces couleurs, je varie les verts, je varie les coups de pinceau et en superposant le tout, j'obtiens, petit à petit la texture du feuillage, qui se crée d'elle même. J'intercale quelques coups de pinceaux fins avec du noir pour suggérer les branches et troncs fins des arbres.
Avec du blanc, du bleu phtalo et un peu de jaune, je crée des tons de verts plus bleutés pour représenter les feuillages de l,avant plan dans les ombres.
J'applique cette couleur avec le pinceau Filbert, par petites touches individuelles, horizontales et de grosseurs variées pour obtenir des feuilles irrégulières.
Dans la représentation de la nature, la difficulté réside dans l'irrégularité des coups de pinceau. Si on n'y fait pas suffisamment attention, nos touches vont devenir régulières et bien rangées sur la toile, beaucoup trop pour représenter la nature.
Je continue à ajouter des touches de verts avec les mélanges préparés précédemment pour rendre le feuillage plus complexe. À force d'ajouter des touches, leur nombre augmente et le feuillage devient plus réel. Faites toujours attention à bien préserver les zones foncées et claires avec leurs contrastes.
Je prépare un nouveau mélange avec la couleur du ciel et du rouge brillant pour obtenir un mauve plus brunâtre, plus chaud.
J'applique cette couleur sur le tronc du grand arbre et sur le chemin. Cette couleur contraste encore plus avec les verts et nous apporte encore plus d'équilibre dans notre harmonie colorée.
Je complète le tronc et le chemin avec des gris bleutés, des bruns et le mélange rougeâtre. Je pose des touches courtes et fines sur le tronc pour créer l'écorce et sa lumière, et des touches horizontales pour le chemin.
Je fais du noir avec du bleu outremer et du terre d'ombre brûlée, que je dilue avec un peu d'eau pour le rendre plus fluide.
Je charge bien le traînard de cette couleur en le faisant tourner sur la palette.
Je trace les branches fines et les troncs fins de la partie droite du tableau.
J'ajoute aussi les branches fines du grand arbre.
Je fais encore quelques retouches pour améliorer les taches du ciel qu'on aperçoit à travers les feuillages. J'ajuste encore un peu les contrastes et les couleurs en ajoutant quelques touches un peu plus ocres dans les feuillages de valeur moyenne. Je suggère encore quelques détails.
Je fais les dernières vérifications et je signe la toile avec une couleur qui m'a servi dans le tableau.